Marquinhos soulagé après la qualification du PSG en demi-finale de la Ligue des champions
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Le jeu : 5 minutes qui auraient pu être fatales
Ce quart de finale retour a commencé comme dans un rêve, Paris menant 0-2 avant même la demi-heure de jeu, grâce à des buts de ses latéraux Achraf Hakimi et Nuno Mendes. Il y a bien eu cette réduction du score de Youri Tielemans et quelques frayeurs défensives, mais rien ne laissait présager la tempête qui allait survoler Villa Park lors du second acte.
Après un premier coup de chaud signé Marcus Rashford, Paris a littéralement pris l’eau pendant cinq minutes, de l’égalisation de John McGinn (55e) en passant par le troisième but d’Ezri Konsa (58e), jusqu’à cette énorme parade de Gianluigi Donnarumma sur une tête de Tielemans (60e). Les hommes de Luis Enrique ont ensuite progressivement sorti la tête de l’eau tout en continuant de prendre de sérieux coups de chaud. Et évité le scénario du pire.
Les joueurs : Grazie Gigio, Kvara porté disparu
Gianluigi Donnarumma a tenu la baraque quand certains de ses coéquipiers comme Vitinha ont joué à l’envers. Khvicha Kvaratskhelia a passé une soirée bien difficile tout comme un Willian Pacho beaucoup trop relâché.
Du côté des Villans, Marcus Rashford, très en jambes, a fait beaucoup de mal à la défense parisienne, alors que l’entrant Marco Asensio a raté le coche.
GIanluigi Donnarumma, très bon sur la pelouse d’Asotn Villa
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Le facteur X : Quand Aston Villa rate le coche
Si Paris a temporairement fait redescendre la température après les deux buts successifs des Villans, les Anglais se sont créés deux occasions consécutives d’arracher la prolongation dans la même 70e minute de jeu. Fraîchement entré en jeu, Marco Asensio a perdu son duel avec Gianluigi Donnarumma. Puis Konsa, absolument seul sur un coup franc de Rashford, a… raté le ballon de la tête, à bout portant. A un cheveu, au sens propre, de tout faire basculer.
La stat : 9
Comme l’indique Opta, le PSG va disputer sa 9e demi-finale de Coupe d’Europe (5 en Ligue des champions, 3 en Coupe des Coupes, 1 en Coupe de l’UEFA), nouveau record pour un club français, l’OM étant à 8. Le club francilien est par ailleurs dans le dernier carré de la C1 pour la 4e fois en 6 ans.
Le décla : Ousmane Dembélé (Canal+)
Il faut être exigeant, surtout dans ces matches-là. On s’est rendu la tâche difficile même si Aston Villa nous a mis beaucoup de pression. Ce qu’il s’est passé ? On s’est vu trop beaux, à 2-1 on a cru qu’on était qualifiés, que c’était fini. Mais c’est la Ligue des champions. Ce match va nous servir énormément, à ne pas se relâcher. Il va falloir se remettre au boulot.
La question : Une grosse frayeur… mais une forme de progrès ?
Qu’on se le dise : le troisième but inscrit par Konsa nous a ramené à des heures sombres du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, de Barcelone au Parc des Princes, contre Manchester United. Cette équipe qui semblait jusqu’ici si sûre de ses forces, si apte à contrôler les événements dans n’importe quelle configuration, face à n’importe quel adversaire, est soudain redevenue normale, le temps de quelques minutes.
Entre les ballons perdus par les uns, les duels perdus par les autres – parfois de manière naïve, comme sur le troisième but adverse, et la fébrilité ambiante, Paris a ouvert les portes d’un scénario fou, et réveillé Villa Park malgré lui, sous la pression, il faut le dire, d’une équipe d’Unai Emery aux intentions bien différentes du match aller. Comme si toutes les certitudes accumulées jusqu’ici s’étaient envolées en quelques minutes.
Sauf que cette fois, Paris a encaissé les coups sans finir K.O. Parce que certains leaders techniques ont su se remettre à l’endroit, que l’entrée de Désiré Doué a notamment fait du bien, que Donnarumma a sorti le grand jeu et que Villa, aussi, a parfois manqué de lucidité, le champion de France s’est rendu la fin de rencontre plus supportable, passant même proche de se (re)mettre à l’abri. Tout sauf un détail. On retiendra que Paris a énormément souffert sur un quart de finale retour de Ligue des champions à l’extérieur face à une belle équipe, ce qui n’est a priori pas un scandale. Mais qu’il a su se qualifier pour une deuxième demi-finale de suite, ne répétant pas les erreurs du passé, ce qui est un vrai accomplissement. Paris est passé proche de déchanter, mais il a appris. Pour finalement bien grandir.