Aston Villa – PSG : les notes du match

Vainqueur 3-1 au Parc des Princes mercredi, le Paris Saint-Germain se déplaçait cette fois à Birmingham pour affronter Aston Villa. Survoltée et voulant se rattraper de ce match aller manqué, la bande d’Unai Emery revenait avec de bonnes occasions. Pour cette partie, Aston Villa optait pour un 4-3-3 compact dans l’entrejeu avec la titularisation d’Amadou Onana aux côtés de Youri Tielemans et Boubacar Kamara. Du côté des Parisiens, on restait sur un 4-3-3 classique où Marquinhos faisait son retour en défense aux côtés de Willian Pacho. Devant, Bradley Barcola débutait à la place de Désiré Doué aux côtés d’Ousmane Dembélé et de Khvicha Kvaratskhelia.

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D’entrée, Aston Villa essayait d’étouffer le Paris Saint-Germain. Sur un corner de Marcus Rashford, Amadou Onana déviait de la tête, mais Joao Neves éloignait le danger (3e). Cependant, le Paris Saint-Germain exploitait les espaces et sur un centre de Bradley Barcola venu de la gauche, Emiliano Martinez manquait sa sortie. Le ballon revenait dans l’axe pour Achraf Hakimi qui délivrait la formation francilienne (1-0, 11e). Juste derrière, Aston Villa repassait à l’attaque et Pau Torres obligeait Gianluigi Donnarumma à la parade (19e). Peu après, le remuant Morgan Rogers passait proche de marquer, mais sa frappe passait à droite du cadre (24e). Le PSG faisait le dos rond et piquait de nouveau en contre avec une action conclut par Nuno Mendes suite à un bon service d’Ousmane Dembélé (2-0, 28e).

Le PSG se fait très peur

Dos au mur, Aston Villa relevait néanmoins la tête sur un bon travail de John McGinn qui mystifiait Vitinha avant de trouver Youri Tielemans. Sur la gauche de la surface parisienne, le Belge frappait, mais son tir était dévié par Willian Pacho avant de finir au fond des buts parisiens (2-1, 34e). Une légère révolte, mais le Paris Saint-Germain n’était pas inquiet pour autant et juste avant la pause et sur un joli mouvement côté gauche, Ousmane Dembélé manquait de peu le troisième but (44e). Au retour des vestiaires, Aston Villa haussait le ton. Après une première intervention précieuse de Marquinhos (52e), John McGinn allait égaliser d’une frappe à l’entrée de la surface (2-2, 55e). Dans les cordes, le Paris Saint-Germain reculait et il fallait une parade sublime de Gianluigi Donnarumma devant Marcus Rashford pour retarder l’échéance (56e).

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Juste derrière sur un corner mal dégagé par la défense parisienne, Ezri Konsa allait tirer son épingle du jeu pour faire passer le club de Birmingham devant (3-2, 58e). Le match était en train de tourner et Gianluigi Donnarumma devait intervenir d’une nouvelle parade pour empêcher Youri Tielemans de marquer un nouveau but (60e). Si le Paris Saint-Germain tentait de relever la tête à l’image de ce tir d’Ousmane Dembélé (66e), le club francilien était sur un fil et Gianluigi Donnarumma s’interposait de justesse devant Marco Asensio (70e). Morgan Rogers ne trouvait pas le cadre, mais laissait aussi passer un frisson dans la surface parisienne (78e). En souffrance, le Paris Saint-Germain a toutefois résisté et ne s’incline que 3-2. Une défaite pas éliminatoire puisqu’avec leur succès 3-1 de l’aller, les Parisiens se qualifient en demi-finale et affronteront Arsenal ou le Real Madrid.

L’homme du match : Donnarumma (8) : son arrêt sur la reprise de Torres, la première tentative des Villans, permet à son équipe de garder l’avantage (19e). Il ne peut pas grand-chose sur le but de Tielemans où sa défense est promenée et Pacho dévie la frappe en lucarne (34e), ni sur la frappe de McGinn qui s’envole dans son but (55e), mais sort très bien dans les pieds de Rashford (51e). Le portier sauve aussi les siens à 2-2 sur cette énorme tentative de Rashford (56e), avant de s’incliner devant Konsa sur lequel il est impuissant (57e). Il est encore au rendez-vous sur la tête de Tielemans (59e) et surtout devant Asencio (70e), avant de voir Pacho lui sauver la mise cette fois (90e+2). À noter que son jeu au pied a plutôt donné satisfaction.

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Aston Villa :

– Martinez (5,5) : étincelant au match aller malgré la défaite et les trois buts encaissés, ce fut cependant plus mitigé pour «Dibu» à la maison. Pas à l’aise avec ses premières relances, l’Argentin se troue complètement sur un centre assez mou de Barcola, remettant la balle dans les pieds d’Hakimi avant de mal fermer son angle sur la frappe du Marocain (11e). Plus à l’aise au fil de la rencontre, il ne peut rien sur la frappe parfaite de Nuno Mendes (27e), mais intervient bien sur une tentative sèche de Fabian Ruiz (40e). En seconde mi-temps, il est impérial par deux fois en face à face excentré devant Ousmane Dembele (62e, 77e), puis face à Désiré Doué pour maintenir l’espoir (88e).

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– Cash (4,5) : comme au match aller, le match défensif de Matty Cash a été un véritable calvaire dans le couloir droit. Malmené sur chaque accélération de Bradley Barcola, il est totalement dépassé lorsque le jeune français délivre le centre qui amène au but d’Achraf Hakimi (11e). Mais contrairement au match aller, il a su se proposer offensivement par des courses dans l’intérieur du jeu, récupérant la balle dans les pieds d’un Joao Neves peu inspiré, sans réussite (18e). Au fil du match, il a profité de la disparition de Barcola pour être plus à l’aise dans sa rencontre, sans forcément briller.

– Konsa (5,5) : l’international anglais s’est d’abord distingué par son excédent de mauvais choix défensifs. Souvent mal placé, il sort catastrophiquement sur Kvara à plus de 60 mètres de son propre but, ouvrant des boulevards qui ont mené au second but des Parisiens, inscrit par Nuno Mendes (27e). En seconde mi-temps, il est revenu transfiguré, beaucoup plus appliqué derrière et surtout dangereux sur chaque montée. Il est finalement buteur d’une frappe sèche à la suite d’un corner mal repoussé (58e), qui a totalement remis Aston Villa dans le match, et aurait même pu s’offrir un doublé, mais voit le ballon passer devant lui pour quelques centimètres (64e).

– Torres (4,5) : défensivement, Pau Torres a été très gêné par le placement entre les lignes d’Ousmane Dembele, rendant très aléatoire son propre placement. Signe de mauvais placement, il gêne Emiliano Martinez sur l’erreur du portier argentin lors de l’ouverture du score. De l’autre côté du terrain, il aurait pu égaliser sur une grosse reprise à bout portant après un cadeau de Vitinha, repoussée par Donnarumma (19e). Un match globalement médiocre de la part de l’Espagnol.

– Digne (6) : un des meilleurs Villan ce soir. Beaucoup plus en vue offensivement que lors du match aller, ou il a très peu vu le ballon, l’ancien Lillois a beaucoup tenté de provoquer, et a mis à mal Hakimi, profitant d’une intensité aléatoire de Kvaratskhelia. De l’autre côté du terrain, il a été impeccable face au Géorgien, lui faisant vivre un enfer et l’empêchant de déployer son jeu si facile balle au pied. Dommage que ces centres n’aient que trop peu trouvé preneur. Remplacé par Ian Maatsen (76e), un profil plus offensif qui n’a pas vraiment pu se montrer.

– Onana (6) : dès l’entame, Amadou Onana a mis une intensité remarquable, manquant de trouver la faille sur le premier corner du match (2e). Il aurait pu se créer une deuxième énorme opportunité à la suite d’un pressing où il a chassé avec succès Joao Neves jusque dans sa surface, mais le sort a frappé et sur la contre-attaque, le PSG a puni Aston Villa (27e). Remplacé par Marco Asensio (66e), qui a manqué un face à face décisif face à Gigio Donnarumma peu de temps après son entrée (70e).

– Kamara (4,5) : moins en vue que son compère du milieu de terrain, l’ancien Marseillais s’est concentré sur les taches de l’ombre, après une entame de match ou il a eu beaucoup de mal à coulisser autour de sa défense comme il l’avait réussi au match aller. Il a tenté de se proposer en relais sur certaines projections, mais globalement, ses temps forts dans le match ont coïncidé avec les temps faibles de Villa, et inversement.

– Tielemans (7) : après son match raté au Parc des Princes, Youri Tielemans a montré l’étendue de son talent. Globalement, le Belge a réalisé un très bon match dans un rôle hybride d’ailier sur le papier, mais presque milieu de terrain excentré sur le terrain. Il est récompensé par un but précieux qui a remis Aston Villa dans le sens de la marche, sur une frappe déviée par Pacho (35e). Il aurait pu créer plusieurs occasions décisives, mais Marcus Rashford a été trop imprécis dans ses premières touches de balles pour les concrétiser. Remplacé par Ross Barkley (88e).

– McGinn (7) : pendant plus d’une heure, le capitaine d’Aston Villa a été le chien de garde de Vitinha, lui faisant vivre un véritable enfer via un harcèlement constant. Avec le ballon, il a été très inspiré quand son équipe a réussi à mettre le pied dessus, comme sur ce décalage parfait vers Youri Tielemans sur la réduction du score. Il va même s’offrir le but de l’égalisation, d’une superbe frappe après un déboulé en solitaire où il n’a pas été attaqué jusqu’aux vingt mètres (55e). Remplacé par Jacob Ramsey (66e), qui a été nettement moins inspiré avec le ballon, mais tout aussi impliqué dans l’envie.

– Rogers (5) : moins en vue que ses compères offensifs, le jeu est trop peu passé par son couloir, et quand ce fut le cas, c’est très souvent Matty Cash qui a été trouvé. Quand il est rentré dans le coeur du jeu, il a pu voir le ballon, mais s’en est plutôt mal sorti, comme sur cette situation de 3 contre 2 très mal négociée sur un ballon perdu très haut par Paris (18e). Il s’est offert une belle occasion, mais sa frappe passe à côté (24e), et sa deuxième tentative du match s’est envolée au-dessus des cages de Donnarumma (79e).

– Rashford (4,5) : on ne pourra pas dire qu’il n’a pas eu sa chance de briller. Alors qu’on pensait qu’il traverserait le match sans ballon comme à l’aller dans l’entame, il a finalement eu des opportunités, mais n’a jamais su les concrétiser. Il s’emmène mal le ballon sur une contre-attaque qui aurait pu aboutir à une grosse occasion (8e), puis cafouille quelques bons services de Tielemans. Il aurait pu donner l’avantage à Villa sans un grand Donnarumma (57e), mais globalement, son match a été marqué par le déchet face aux cages. Remplacé par Ollie Watkins (76e), qui n’a pas eu l’occasion de faire chavirer le cœur des supporters de Birmingham.

PSG :

– Donnarumma (8) : son arrêt sur la reprise de Torres, la première tentative des Villans, permet à son équipe de garder l’avantage (19e). Il ne peut pas grand-chose sur le but de Tielemans où sa défense est promenée et Pacho dévie la frappe en lucarne (34e), ni sur la frappe de McGinn qui s’envole dans son but (55e), mais sort très bien dans les pieds de Rashford (51e). Le portier sauve aussi les siens à 2-2 sur cette énorme tentative de Rashford (56e), avant de s’incliner devant Konsa sur lequel il est impuissant (57e). Il est encore au rendez-vous sur la tête de Tielemans (59e) et surtout devant Asensio (70e). À noter que son jeu au pied a plutôt donné satisfaction.

– Hakimi (6) : il a éteint à lui seul l’ambiance du Villa Park en ouvrant le score dès la 11e minute grâce à un placement opportuniste sur ce centre mal renvoyé par Martinez (11e). Le latéral se retrouve aussi à l’avant-dernière passe sur le but de Nuno Mendes en prolongeant son effort pour tenter d’embarquer la défense avec lui (27e). Il doit en revanche mieux faire sur ce long ballon pour Dembélé (52e) et cela coûter cher au final car ce fut durant le temps fort anglais. Le Marocain fut trop imprécis en seconde période et n’a pas été impeccable défensivement non plus, à l’image du but de Tielemans où il a dégarni sa zone (34e).

– Marquinhos (6) : de retour dans le onze de départ après sa suspension à l’aller, le capitaine a tout de suite été sollicité entre une course vers son but et un duel dans la profondeur. Le défenseur rodé à ce genre d’ambiance et d’enjeux a su éteindre bon nombre de débuts d’incendies dans sa surface, à l’image du second but des siens où sa relance précipitée amorce le contre victorieux (27e). Mais c’est aussi lui qui offre une bonne couverture devant Tielemans (8e), met son corps en opposition devant Rashford (17e, 18e). Beaucoup moins dominateur en seconde période où ses interventions moins tranchantes ont même abouti à cette tête de Tielemans sauvée par Donnarumma (59e) et permis à Asencio de se présenter face au but (70e).

– Pacho (4) : davantage dans un rôle de stoppeur que son coéquipier de la charnière centrale, le défenseur a passé une soirée un peu difficile. Certes, le gaucher dégage ces ballons brûlants (18e, 73e) et a remporté la grande majorité de ses duels mais ce travail a aussi été gâché par des erreurs que l’on n’a pas beaucoup vues cette saison. Trop souvent en position de un contre un, il est par exemple déstabilisé par le dribble de Rogers qui s’est ouvert l’angle de tir (24e) et dévie le tir de Tielemans dans son but (34e). L’Équatorien met aussi trop de temps à sortir sur McGinn (55e) mais il se rattrape sur ce dernier tir de Maatsen (90e+2).

– Nuno Mendes (5,5) : son match est à l’image du joueur qu’il est, à l’image de sa prestation de la rencontre aller. Il est capable d’offrir une domination physique sur ses adversaires, de jouer avec de l’assurance et de faire avancer le jeu des siens, avant d’être toujours abonné à ses sautes de concentration (17e). Il est d’ailleurs en retard pour dévier le tir de Konsa, oublié dans la surface (57e). Côté pile, il a permis aux siens de prendre deux buts d’avance après un enchaînement contrôle orienté-frappe placé digne d’un joueur de surface (27e).

– Fabian Ruiz (5,5) : l’ex-Napolitain a rendu une copie assez morose ce soir. Il a d’abord semblé un ton technique en dessous de ses coéquipiers entre une première relance hasardeuse et un ballon dans l’axe incompréhensible (23e). Le milieu de terrain a tenté d’apporter le nombre devant mais ses relais ralentissaient parfois le jeu. Sa frappe trop molle n’inquiète pas Martinez (39e). Sur le troisième but des Villans, il est trop facilement éliminé par Rashford (57e) mais sa dimension physique a fait du bien dans le jeu comme dans la surface parisienne sur phases arrêtées.

– Vitinha (3,5) : une fois n’est pas coutume, le milieu de terrain qui joue habituellement si juste a rendu une copie plus compliquée. Le Portugais parvient toujours à donner le tempo mais il incarne aussi le moment de flottement du PSG durant la seconde partie de la première mi-temps entre une tête en retrait qui a failli coûter cher à son équipe (19e), et un retour défensif bien trop léger sur le but de Tielemans (34e). Le milieu est à nouveau coupable de mal défendre sur le but de Konsa où il se tourne face à Rashford (57e). Il s’est montré plus imprécis dans ses transmissions et a trop joué avec le feu (22e, 63e), ce qui lui a d’ailleurs des remontrances de Luis Enrique.

– Joao Neves (5) : sa première période est dans la lignée du match aller. Il est absolument partout avec ce ballon chaud dégagé de ses six mètres sur le premier corner adverse (2e), un très gros retour dans sa surface (17e) et des inspirations qui ont permis aux Parisiens d’avancer vite et bien sur le terrain. Ca a été le cas sur le but de Mendes où il cumule ballon égaré, puis offre un relais efficace (27e). Le poil à gratter dont les Villans ne parvenaient pas à se dépatouiller est devenu tout d’un coup moins urticant. Comme l’ensemble du collectif, le milieu de poche est devenu friable, fragile et beaucoup trop inconstant.

– Kvaratskhelia (3) : c’est la grande déception offensive du soir. Si brillante il y a une semaine au Parc des Princes, la recrue hivernale est cette fois passée complètement à côté de son sujet. Il a trop abusé des solutions individuelles (15e, 33e, 87e) et a semblé déconnecté du reste du collectif parisien, malgré quelques initiatives intéressantes, comme cette frappe enroulée devant la surface (89e). C’est trop peu pour un joueur de son calibre et à ce niveau de compétition. Il est même à l’origine du ballon perdu par son équipe sur le but de Tielemans (34e).

– Dembélé (5,5) : longtemps sans réussite au match aller, le leader de l’attaque parisienne a vécu un match assez similaire finalement. Il a eu des opportunités sans qu’elles soient franches non plus (62e) et n’a pas toujours fait les bons choix, comme ce ballon pour Doué qu’il aurait dû donner au lieu de frapper (78e). L’attaquant est tout de même passeur décisif pour Nuno Mendes (37e). Il s’est en revanche imposé comme un leader pour le groupe, rameutant souvent les troupes. Il n’a jamais rechigné à aller au pressing (6e, 12e, 46e, 49e).

– Barcola (4,5) : préféré à Doué dans le onze de départ, l’ancien Lyonnais jouait gros mine de rien et il ne s’est pas loupé durant le premier acte. Sa vitesse a fait des dégâts dans le dos du malheureux Cash entre le centre à l’origine de l’ouverture du score (11e) et quelques actions individuelles de classe. Il a aussi fourni des efforts défensifs nécessaires mais son influence fut finalement assez relative. L’ailier a commencé à disparaître après la demi-heure de jeu, avant d’être remplacé par Doué (61e) qui a tenté de dynamiter l’attaque. Il peut en vouloir à Dembélé de ne pas le servir en profondeur (78e) et perd son duel face à Martinez (88e). Il a fait les efforts pour revenir.

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